Edito de Daniel Panetto : "Kiosques incendiés, entre colère et chagrin"

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Chère consœur, cher confrère,

Le 23 mars dernier, deux kiosques ont été brûlés à l’occasion des manifestations organisées dans Paris : un drame et un symbole qui ont suscité chez moi, comme chez mes confrères, colère et chagrin.

La colère, d’abord, de voir un outil de travail détruit : tout est parti en cendres, de l’édicule à la marchandise. La colère, aussi, de voir un relais de la vie démocratique et culturelle réduit à néant. S’attaquer à un marchand de presse n’est jamais anodin : c’est la liberté d’opinion et d’expression que l’on attaque à travers lui, et que l’on veut faire taire.

Le chagrin également de savoir que mes confrères kiosquiers ont désormais de bonnes raisons d’avoir peur de travailler à chaque manifestation publique, en plus des difficiles conditions de travail qui sont les leurs et que chacun connaît.

Cet exemple est loin d’être isolé : au total, douze kiosques ont été dégradés ou cassés à Paris dont deux ont été incendiés. Cela fait douze confrères commerçants contraints de fermer, et désormais privés de revenus. Je sais que la société Mediakiosk fait le maximum pour leur venir en aide. Je tiens également à témoigner à nos confrères kiosquiers, et au nom de notre réseau, notre solidarité et notre soutien.

Personne ne doit s’habituer à ce que des commerces de presse soient pris pour cible.