Jean-Maurice Bonnardel, président de la délégation des Alpes du Sud

Quand un adepte du krav-maga, cette technique de combat rapproché d’origine israélienne, devient marchand de presse et élu de l’organisation professionnelle, on peut être sûrs qu’il fera le maximum pour défendre sa profession et ses confrères.

Après une quinzaine d’années d’expérience dans l’hôtellerie internationale puis dans la grande distribution, et un parcours en France et en Europe, Jean-Maurice Bonnardel est devenu en 2006 marchand de presse à Gap, sa ville de naissance. Un choix réfléchi.
Cette démarche, Jean-Maurice Bonnardel l’a transposée en tant qu’élu de Culture Presse. En 2008, la présidente de la Confédération des buralistes des Hautes- Alpes, au sein de laquelle le commerçant était déjà impliqué, l’approche pour lui déléguer une mission bien particulière. « Elle en avait marre d’entendre parler des problèmes de la presse ! Alors avec Brigitte Gaudin, qui est devenue ma vice-présidente, nous nous sommes rapprochés de ce qui était encore l’UNDP et nous sommes investis au sein de notre délégation locale, dont j'ai été élu président », se souvient le marchand de Gap.
Désormais à la présidence de la délégation élargie des Alpes du Sud (Hautes-Alpes et Alpes-de-Haute-Provence), Jean-Maurice Bonnardel veut s’atteler à défendre encore et toujours ses confrères marchands, en expliquant sa vision de la profession. « Nous devons être les drugstores culturels de demain, au
service de la culture de proximité », explique-t-il, appelant à « s’approprier les innovations technologiques et améliorer la performance économique sur la rentabilité de nos entreprises ». Le tout, avec une approche résolument locale. « Je suis attaché à mon territoire, et pour prendre part aux instances nationales, la distance est un handicap.
Mais ce n’est pas grave, avec un bon maillage, on peut faire remonter les informations. Mon idée est d’apporter une valeur ajoutée à mes confrères », assure le commerçant. Dont la devise est d’être « vrai, responsable, fraternel et vital ».
Il faut dire que les défis ne manquent pas. Sensibilisé par Anne-Laure Chaumel, commerçante de presse à Orcières et déléguée aux saisonniers des Alpes du Sud, le président de délégation s’est trouvé un nouveau cheval de bataille. Un travail d’équipe : avec ses confrères Nicolas Laugier, président régional Sud-Est, Nicolas Seinturier, Jean-Pierre Jarre, il contacte députés et sénateurs locaux pour les sensibiliser au sort des marchands de presse dont le point de vente est situé dans les domaines skiables. Et milite pour que ces derniers bénéficient d’aides spécifiques, à l’heure où la fermeture des stations de montagne se prolonge. « Certains risquent de ne pas passer l’année… avec des conséquences aussi pour les dépositaires. Voilà tout le sens d’une organisation professionnelle », plaide Jean-Maurice Bonnardel. « En ces temps troublés, nous avons besoin d’audace, et de donner une vision et une perspective
pour notre profession. Comme le disait Victor Hugo, ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent », conclut le marchand. On n'aurait pas dit mieux.