Benoît Flion, président de la délégation de Crépy-en-Valois

Benoît Flion

Des Hauts-de-France à la Côte d’Azur, du Finistère à la Lorraine, en passant par la région parisienne, Benoît Flion sillonne la France telle la flamme olympique. Originaire du plat pays, il a vécu plus de 20 déménagements dans l’Hexagone, et au-delà, au cours de sa vie. 

Autant dire que chez lui le mot frontière n’existe pas. « Je ne suis pas quelqu’un qui s’attache aux lieux mais plutôt aux projets. Tant qu’ils m’intéressent, je continue et si ce n’est plus le cas, je pars sur autre chose », explique le marchand.
Des projets, il y en a eu. Avant de consacrer sa carrière à la vente de journaux, de livres et de magazines, le commerçant a travaillé pendant 10 ans dans l’ingénierie. En 2013, sa femme et lui reprennent une affaire dans la commune bretonne de Plougasnou. "Initialement, j’étais très intéressé par la librairie étant moi-même un grand lecteur et un collectionneur de bande dessinée. Il y avait également des chambres d’hôtes et un coin dédié à la presse. Notre objectif était de relancer le commerce", raconte-t-il. Le couple a passé six années dans la station balnéaire avant d’être lassé par sa forte saisonnalité qui imposait un rythme infernal en été. "Ce n’est jamais évident de jouer toute son année sur deux mois. En période estivale, on recevait 500 à 600 clients par jour", se souvient-il.
En 2019, Benoît Flion revend son affaire, ce qui n’éteint pas pour autant son intérêt ardent pour le métier. Comme le feu d’Olympie, le marchand au « parcours atypique » est inébranlable. En quelques mois, il reprend un magasin à Lamorlaye dans l’Oise, plus proche de sa Belgique natale. Avec son épouse, ils aménagent le lieu, le transforment en Maison de la Presse, font du livre leur première activité et développent même la carterie.
Seulement, ils doivent aussi faire face à un problème sans précédent. Depuis la défaillance de Presstalis, le dépôt de Crépy-en-Valois n’a de dépôt que le nom. Le marchand se retrouve avec cinq fournisseurs différents, pour quatre livraisons par jour. « C’est un désordre invivable. J’arrive à m’en sortir mais c’est plus compliqué pour les petits points de vente qui faisaient ça en complément de leurs activités. Les gens craquent les uns après les autres et plusieurs ont déjà mis la clé sous la porte », alerte l’Isarien. Et de poursuivre : « aujourd’hui, si les clients veulent une offre correcte au niveau de la presse magazine, il faut qu’ils fassent une vingtaine de kilomètres au minimum ». Il n’en fallait pas plus pour pousser Benoît Flion à s’engager davantage au sein de sa délégation. "Crépy-en-Valois était orphelin de représentants Culture Presse depuis un moment. Au vu de la situation, je me devais d’essayer de changer les choses par moi-même. Je suis devenu délégué puis président. En février dernier, on a organisé une première assemblée générale. On veut essayer de réinsuffler une dynamique de groupe", ambitionne l’élu qui a également pour objectif d’instaurer un mode de fonctionnement normal sur son dépôt. "Rien ne garantit que j’y arriverai, mais au moins, j’aurai essayé. C’est comme cela dans tous mes projets". Du Pierre de Coubertin dans l'esprit. Du Benoît Flion dans les actes.

Nollan Bercy
Bio Express

Mai 1973 : Naissance en Belgique
1999 : Obtient un diplôme d’ingénieur en qualité agroalimentaire avant d’enchaîner sur un troisième cycle en gestion d’entreprise et
administration des affaires
2012 : Met fin à ses activités d’ingénieur et de responsable de site industriel en sous-traitance électronique
2013 : Après son mariage, emménage à Plougasnou (Finistère) où il reprend un commerce de presse 
2020 : Reprend un nouveau commerce de presse à Lamorlaye (Oise)
2023 : Devient délégué au sein de Culture Presse
2024 : Est élu président de la délégation de Crépy-en-Valois de Culture Presse